Projet de loi 98

« Rien de substantiel pour améliorer la protection du public »

Publié le

COMMUNIQUÉ

Pour diffusion immédiate

 

MONTRÉAL, le 20 sept. 2016 /CNW Telbec/ – Bien que satisfaite du vent de fraîcheur qu’insuffle le projet de loi à la gouvernance des ordres professionnels, la présidente de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux, Mme Guylaine Ouimette, T.S., considère que cette réforme passe à côté d’enjeux fondamentaux pour la protection du public.

Création du poste de commissaire à l’admission : un désaveu à la réglementation
À l’instar du Conseil interprofessionnel du Québec et de plusieurs ordres professionnels, l’OTSTCFQ s’oppose à la création d’un poste de commissaire à l’admission. Selon Guylaine Ouimette, « le commissaire aux plaintes possède déjà les pouvoirs nécessaires afin d’intervenir dans les dossiers concernant la reconnaissance des compétences des étudiants en provenance de l’étranger et ceux formés hors Québec. Mais la très grande majorité des demandes provient de finissants québécois dont les conditions d’admission sont encadrées par la réglementation. Les ordres n’ont aucune marge de manœuvre sur ce point et appliquent avec rigueur la règlementation. La création d’un poste de commissaire à l’admission ne règlera rien ».

Le véritable problème est ailleurs
Selon l’OTSTCFQ, le véritable problème se situe au niveau de l’accessibilité à des stages et à de la formation d’appoint pour les candidats qui présentent des lacunes à combler. « Deux principales raisons sautent aux yeux », selon Mme Ouimette : « le contingentement des programmes universitaires et la difficulté pour les milieux de pratique d’accueillir des stagiaires, principalement dans le réseau de la santé et des services sociaux, depuis la récente réforme. Le commissaire à l’admission aura‑t‑il le pouvoir nécessaire pour s’attaquer à ces problèmes? Sera‑t‑il entendu par les universités? Par le ministre de l’Éducation? Par le ministre de la Santé et des Services sociaux? »

Protection du public : l’État/employeur tient un double langage
L’OTSTCFQ affirme que la protection du public est une responsabilité partagée. « Ce concept ne peut reposer que sur les épaules des ordres et des professionnels. Il est essentiel que l’État/employeur et les milieux de travail offrent aux professionnels les conditions nécessaires pour qu’ils soient en mesure de déployer l’ensemble de leurs compétences et ainsi offrir des services sécuritaires et de qualité. Pourtant, l’État tient un double langage en encadrant les activités des professionnels sans s’assurer que ceux-ci disposent de conditions de pratique leur permettant de rendre les services auxquels la population est en droit de s’attendre ».

À cet effet, dans une recommandation faite à la commission chargée d’étudier le projet de loi, l’OTSTCFQ « demande à la ministre responsable de l’application des Lois professionnelles de se pencher sur une façon de permettre aux ordres d’évaluer les milieux de travail pour prendre en compte l’impact des conditions de pratique des professionnels sur la qualité des services et, par le fait même, sur la protection du public ».

Pour consulter le mémoire de l’OTSTCFQ, suivez ce lien : http://bit.ly/otstcfq-pl98

-30-

SOURCE ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC

Bas de vignette : « Logo : Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (Groupe CNW/ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC) ». Lien URL de l’image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160920_C2115_PHOTO_FR_777596.jpg  
 

Renseignements : Luc Trottier, Directeur des communications, 514 943-1435