École

À l’école, les jeunes trans sont susceptibles de vivre des obstacles à leur bien-être.

Parmi 6 450 personnes trans américaines interrogées sur leur vécu entre la maternelle et la fin du secondaire :

  • 3 sur 4 (78 %) ont vécu du harcèlement;
  • 1 sur 3 (35 %) ont été attaqués physiquement;
  • 1 sur 8 (12 %) ont vécu de la violence sexuelle;
  • 1 sur 7 (15 %) ont abandonné l’école en raison de ces violences.

Source : Grant, Mottet et Tanis (2012) 

Une recherche exploratoire québécoise soulève que les jeunes trans ont un faible sentiment de sécurité à l’école en raison de l’ampleur de la transphobie y étant vécue (Chamberland et al., 2011). En d’autres termes, les jeunes trans sont à risque de subir du harcèlement ou de l’intimidation, à l’école, et ces agressions peuvent avoir d’importantes répercussions sur leur bien-être.

L’école peut aussi contribuer au bien-être des jeunes trans, par exemple lorsqu’il s’agit d’un environnement soutenant, grâce aux relations avec les pairs pouvant y être développées et en incitant les aspirations professionnelles de ces jeunes (Pullen Sansfaçon et al., 2018).

Citations

 

« Elle a dit: Eh bien, si tu veux que je continue à t’appeler [nom], parce que je sais quel est ton nom [légal] à cause de la feuille de présence, si tu veux que je l’utilise, tu dois accepter ma note. Je n’ai rien dit, parce que je ne voulais pas être outé. (…) Je venais de sortir du secondaire et j’ai perdu tous mes amis, je ne voulais pas perdre tous mes nouveaux amis. »

-Dan, 20 ans, personne transmasculine.

« Là, depuis très récemment, on voit apparaitre des livres qui déconstruisent des stéréotypes de genres. Ça peut être la BD « Assignée garçon » de Sophie Labelle, (…) des livres qui s’adressent à des jeunes enfants, des enfants au niveau primaire, qui déconstruisent des stéréotypes de genres ou qui déconstruisent la transidentité, bien, qui un peu expliquent aux enfants c’est quoi l’homosexualité (…), que c’est normal d’être trans, que c’est normal. Tu sais? »

– Anna, 25 ans, femme trans.

« Les cartes étudiantes; tsé, le fait d’avoir le nom administratif puis une photo, ça peut poser certaines problématiques. (…) Pis aussi un autre aspect qui est important par rapport à l’école, c’est le manque de confidentialité. […] J’ai une de mes amis  […] qui avait été dans la même école que moi, […] je pense un an ou deux avant moi, pis  […] elle aussi elle est trans. Le psychoéducateur de l’école, comme […] l’école a fait en sorte que j’ai eu affaire aussi avec lui […] il me racontait […] vraiment […] plein d’affaires sur elle […], pis vraiment comme aucune confidentialité […] en pensant que je la connaissais pas, genre… C’était comme pour prouver […] que « Oh nous autres on est ouverts d’esprit » pis tout. »

– Valérie, femme trans, 19 ans.

Dessin : anonyme

 

LumièrePistes d’intervention

 

Références

  • Chamberland, Line, Gilbert Émond, Danielle Julien, Joanne Otis et Bill Ryan (2011). « La transphobie en milieu scolaire au Québec », Rapport de recherche, UQAM. 39 pages.
  • Grant, J. M., Mottet, L. A., & Tanis, J. (2012). Injustice at Every Turn: A Report of the National Transgender Discrimination Survey. Repéré à http://www.transequality.org/sites/default/files/docs/resources/NTDS_Exec_Summary.pdf
  • Pullen Sansfacon, A., Hébert, W., Lee, E.O., Faddoul, M., Tourki, D., et Bellot, C. (2018). Digging Beneath the Surface: Results from Stage One of a Qualitative Analysis of Factors Influencing the Well-being of Trans Youth in Quebec. International Journal of Transgenderism.

 

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