L’Ordre multiplie les initiatives en matière d’intégration des professionnels immigrants

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Ayant été l’un des premiers ordres à signer une entente de mobilité avec la France pour l’accueil de professionnels formés à l’étranger, l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec multiplie depuis les initiatives en matière d’intégration des professionnels immigrants. Au cours des dernières années, l’Ordre a travaillé en étroite collaboration avec les universités, notamment avec l’Université de Montréal, afin que des candidats formés à l’étranger aient accès à des cours d’appoint dans le cadre du DESS en travail social. L’Ordre développe maintenant un projet novateur pour faciliter l’intégration sociale et professionnelle des personnes immigrantes ayant obtenu un diplôme en travail social dans leur pays d’origine.

La grande majorité des candidats formés à l’étranger obtiennent un permis de pratique émis par l’Ordre et complètent, lorsque nécessaire, les formations ou stages d’appoint qui leur sont imposés. Toutefois, au cours des cinq dernières années, l’Ordre a constaté qu’une fois l’équivalence de diplôme ou le permis obtenus, plusieurs problèmes liés à l’obtention d’un stage, d’un emploi et à l’adaptation sociale et professionnelle freinent leur intégration.

Ainsi, depuis avril 2018, l’Ordre développe un projet pilote afin d’assurer une meilleure intégration des professionnels formés à l’étranger. Ce projet comprend la mise sur pied et le développement de groupes de discussion formés de professionnels immigrants, de stages et de formation continue adaptés, d’un guide spécialisé sur le travail social en contexte québécois et d’un lexique spécialisé permettant une meilleure intégration en milieu de travail. Ce projet est réalisé en collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et mobilise toute la communauté de travailleurs sociaux formés à l’étranger.

Enfin, l’Ordre sensibilise les employeurs, particulièrement le réseau de la santé et des services sociaux, aux importantes barrières à l’emploi qui empêchent les candidats d’obtenir un poste. Encore en 2018, de trop nombreux établissements ne reconnaissent pas l’équivalence de diplôme octroyée par un ordre professionnel et exigent le baccalauréat obtenu au Québec comme condition à l’emploi. L’Ordre poursuivra ses représentations et démarches afin de faire tomber cette barrière au marché du travail.