Marie-Claude White Gosselin, T.S.

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Après avoir œuvré comme technicienne en travail social durant plusieurs années, j’ai poursuivi mes études pour devenir travailleuse sociale, titre que je possède depuis maintenant trois ans. J’exerce ma profession à Montréal en soutien à domicile, auprès d’une clientèle en perte d’autonomie, au programme de Soutien à l’Autonomie des Personnes Âgées et de la Déficience physique (SAPA-DP) du CLSC Petite-Patrie.   

 J’ai choisi cette profession pour défendre et promouvoir la justice sociale et accompagner les usagers et leur famille dans le respect de leurs droits, de leur dignité et pour répondre à leurs besoins, tout en prenant en compte ce qui fait sens pour eux. Ce qui me rend particulièrement fière, professionnellement, c’est notre capacité comme travailleuses sociales à prendre en compte toutes les dimensions d’une situation vécue par une personne et de promouvoir l’autodétermination. Également, je suis fière de notre expertise socio-légale, pour défendre le meilleur intérêt de l’usager et pour lui donner une voix. Bref, nous sommes des acteurs de changement social.  

 Lors de mes rencontres à domicile, j’interviens en fonction des demandes et des besoins dans une perspective de fonctionnement social et systémique. J’identifier les forces et les besoins et je cherche toujours à mobiliser le réseau familial et/ou social de la personne parce qu’il est partie prenante de son environnement. Il est essentiel pour moi d’obtenir la collaboration de la personne qui peut être parfois réticente à obtenir de l’aide en raison par exemple de troubles neurocognitifs. Je tente de faire jaillir l’étincelle qui fera en sorte que la personne accepte qu’on lui apporte le soutien nécessaire dans le respect de ses choix et de ses droits.  

Mon plus grand défi professionnel, c’est de conjuguer la réalité du terrain avec la réalité institutionnelle; de devoir user constamment de créativité faute de moyens dans un réseau de la santé et des services sociaux démuni.   

Si je pouvais déconstruire une idée préconçue sur ma profession, ce serait cette vision des travailleuses sociales comme des agents de coercition, qui « placent» ou qui « arrachent » les plus vulnérables de leurs familles. Nous sommes des partenaires compétents et soucieux du bien-être de l’autre, pour les gens qui ont des besoins ou qui vivent des difficultés.